Marie, révoltée par sa condition de femme, colle contre les murs de l’institution Patriarcale qu’est l’Église, un message dans le but de libérer la parole des victimes.
STOP FÉMINICIDES
94 000 femmes sont victimes de viols ou tentative de viol chaque année.
Dans 91% des cas, ces agressions ont été perpétrées par une personne connue de la victime. Dans 47 % des cas, c’est le conjoint ou l’ex-conjoint qui est l’auteur des faits.
Seulement 12% des victimes portent plainte.
Seulement 1% des viols mènent à une condamnation.
220 000 femme déclarent chaque année subir des violences conjugales.
Seulement 18% d’entre elles portent plainte.
7 femmes sur 10 déclarent avoir subi des faits répétés de violence.
8 femmes sur 10 déclarent avoir également subi des violences psychologiques et agressions verbales.
103 femmes ont été tuées par leur partenaire ou ex-partenaire depuis le début de 2021.
Dans 65% des féminicides, la victime avait prit contact avec la police.
80% des femmes handicapées sont victimes de violences.
75% des agressions islamophobes visent des femmes.
60 000 femmes vivant en France ont subi l’excision.
Dans le monde 95% des meurtres transphobes ont été commis envers des femmes trans.
Bien que ces chiffres soient cisnormés il est impératif d’inclure les personnes trans dans cette journée de lutte contre les violences, puisque les violences subies sont très similaires.
A nos sœurs assassinées, on vous oubliera jamais...
Ô Seigneur, libérez nous du mâle !
Dans l’Ancien Testament, le Patriarcat désigne la région sous l’autorité suprême d’un évêque détenant un pouvoir politique: le patriarche (du grec patriarkhès «chef de famille» et pater «pouvoir ou commandement»).
Le peuple est alors soumit au patriarche, comme les femmes et enfants sont soumis au père de famille. Pourquoi le père de famille?
Cette hiérarchisation des sexes remonte à l’époque néolithique, lors de la découverte du lien entre l’acte sexuel et la naissance de l’enfant.
La vie, cadeau divin, est l’acte prodigieux du géniteur qui dépose sa semence dans le vase qu’est la femme. Un simple réceptacle.
Idolâtrie du phallus, arme magistrale de vie. L’homme devient le créateur. L’homme devient Dieu.
UNE FEMME MEURT TOUTES LES 9 MINUTES D'UN AVORTEMENT CLANDESTIN
Priver quelqu'un.e de son droit à avorter, c’est lae condamner à mort.
Le gouvernement ultra conservateur Polonais souhaite un retour au Moyen-Age.
L’IVG était autorisé en Pologne sous 3 conditions: en cas de danger pour la mère, en cas de viol ou d’inceste, en cas de malformation irréversible du fœtus. Pourtant, en 2019 seulement 1 100 femmes ont avortés légalement...même lorsque leurs situations correspondaient aux conditions légales d’avortement, de nombreuses femmes se sont vues refuser l’IVG par leurs médecins, ou due à une forte pression psychologique. La grande majorité des femmes ont donc été contraintes de partir à l’étranger (Allemagne, Slovaquie, République Tchèque, Autriche ou Pays Bas), de se faire opérer dans des cliniques qui pratiquent l’avortement clandestin, ou bien d’acheter des pilules d’avortement sur le marché noir. Le chiffre s’élève à 200 000 femmes qui ont eu recours à un avortement clandestin en 2019.
En Pologne, une femme sur trois affirme avoir déjà avorté. Mais bientôt, plus que 2% d’entre elles pourront le faire légalement…
Quand j’étais petite fille, j’aimais les poupées douces et roses, elles me divertissaient. Mais aujourd’hui, les rôles se sont inversés, je suis devenue femme: c’est moi le jouet. Il me trouve belle et soignée, aime surtout quand je me tais. Mon corps ne m’appartient plus, c’est vrai, il me prend et il me jette. Il m’a dit que bientôt je ne serais plus assez belle, il me faudra du plastique dans le corps pour être une vraie poupée.
VIVE LES POILS LIBRES
Dans l’imaginaire collectif, une femme poilue est systématiquement associée à la saleté, un manque d’hygiène, voire à la démence: une femme qui ne prend pas soin d’elle, renonce à sa féminité, à la beauté et donc à l’essence même de son existence.
C’est une sorcière, une bête sauvage, une feminazie ou une gouine. Les femmes poilues sont perçues comme menaçantes.
Elles désobéissent à leur «rôle de femme» imposé par le patriarcat.
Au début du XXe siècle, l’épilation systémique est devenue une norme. Quelle coïncidence !
C’est en effet à la même époque de l’émancipation économique et politique des femmes. Elles ont d’avantage de droits, et jouissent d’une liberté toute neuve. Liberté que l’on peut constater au travers des vêtements de plus en plus courts...
N’était ce donc pas une volonté de contraindre socialement les femmes à un moment où elles gagnent en liberté ? L’Épilation est synonyme de contrôle social genré...
Mes sœurs, le poil est politique !
Laissons-le être le symbole de contestation et de rébellion contre l’ordre établi, tout comme il l’a déjà été au travers de l’histoire avec le mouvement hippie poilu dans les années 60 par exemple.
Laissons le poil être parti prenant de nos identités, symbole d’appartenance sociale à un mouvement qui changera le monde et qui brisera nos chaînes.
LE TABOU AUTOUR DES REGLES EST UNE ENIEME FACON DE REJETER LA HONTE SUR LE CORPS DES PERSONNES MENSTRUEES.
Les règles ne sont pas sales, ni honteuses !
Si des féministes montrent leurs règles ce n’est pas par effet de mode comme diraient certains, c’est par nécessité. Le tabou autour des règles est un danger qui menacent les personnes menstruées partout dans le monde. Parlons en ! En France, on estime que 15,5 millions de personnes sont concernées par la question des règles et 500 millions d’entre elles vivent dans la précarité menstruelle. En effet, les dépenses d’une vie, en comptant protections hygiéniques, sous vêtement et anti douleurs, varient entre 1700 euros et 5400 euros par personne..
Les étudiant.es et travailleur.euses précaires sont les premier.es à en souffrir. Iels sont parfois contraint.es de porter des protections hygiéniques plus longtemps que conseillé (sachant que les tampons sont imbibés de matières hyper absorbantes asséchant les muqueuses, cela peut être très dangereux), de fabriquer sois même les protections, ou bien de s’isoler. Les dégâts sont considérables dans d’autres pays du monde.
Prenons l’exemple de l’Inde, où les règles sont encore plus tabous qu’ici. La précarité est telle que beaucoup de femmes indiennes utilisent des vieux chiffons en guise de protections, qu’elles font parfois mal sécher, n’osant pas les exposer à l’air libre. Les résultats peuvent être très graves : irritations, démangeaisons, infections... Cette précarité menstruelle les poussent aussi à l’isolement: environ un quart des filles indiennes sont déscolarisées pendant leurs règles.
Cet isolement on le retrouve au Népal par exemple, où il est coutume d’envoyer les femmes et les jeunes filles dans des hutte lors de leurs menstruations, afin de les éviter de « contaminer » leur environnement. Cet isolement dangereux a déjà provoqué la mort de plusieurs femmes dans ces huttes. Un autre exemple serait celui de la Bolivie , les femmes pendant leurs règles, n’y ont pas le droit de se laver ou de jeter leurs protections hygiéniques dans une poubelle, ces gestes provoquerait le cancer. Les mentalités doivent changer.
UN TETON N'A RIEN DE SEXUEL
Il n’y a rien de plus banal qu’un téton, puisque, spoil: nous en possédons toustes. Pourtant dans nos sociétés genrées un simple téton n’obtiendra pas le même traitement s’il est situé sur un torse plat ou bien à l’extrémité d’un sein.
Mon explication sera binaire puisque le point de vue de cette société l’est. Les hommes peuvent se dandiner tranquillou torse poil. Les femmes peuvent porter des maxi décolleté (laissant voir une partie du corps qui n’est pas identique à nos confrères), mais le téton, lui non, il ne peut être vu. Pourquoi?
Parce qu’il représente le «mystères de l’érotisme féminin», du moins depuis un regard hétéro normatif. Ce qui n’est pas dévoilé, sera désiré. Et s’il est dévoilé, comme le serait un simple téton qui pointe sous le t-shirt dû au froid, messieurs ne peuvent s’empêcher d’associer seins en érection et désir sexuel. De nombreuses femmes se voient contraintes de porter un soutiens gorge uniquement pour camoufler ce téton.
Mais ce n’est pas à nous de nous cachez, messieurs c’est votre regard qui doit changer! Tous les tétons possèdent des centaines de terminaisons nerveuses, donc oui, il peut s’agir d’un zone érogène ( à savoir: nous n’y sommes pas toustes sensibles et c’est ok). Mais s’il vous plaît les garçons, répéter après moi:
Un téton visible, n’est pas dévoilé pour vous plaire. Une femme qui allaite son enfant, ça n’a rien de sexuel. Laissez nos tétons tranquille, merci.
HABILE CUISINIERE, ADROITE MENAGERE
Poêles et serpillières à la main, tu réalises les mêmes gestes quotidiens jusqu’à ce que ton corps mouvant se transforme en automate. Tu magnes les objets avec élégance et volupté, presque et on pourrait croire que c’est une capacité inné. Pourtant c’est la répétition des tâches ménagères qui t’as forcé à les incorporer. A ce stade: même plus besoin de capacités cérébrales.
En 2010, selon l’INSEE, une femme réalise entre 28 et 41h par semaine enfermée à s’occuper des tâches domestiques avec cet amour qu’on lui connaît bien, pour la gratuité et le bénévolat. Un homme quant à lui, n’y consacrerait qu’entre 10 et 26h.
Quand cela va-t-il changer ? La charge mentale sera-t-elle un jour partagée ?